Le théâtre Ford

Il y a peu, j’ai fait un voyage de groupe à New York, au cours duquel j’ai pu voir certains des monuments les plus célèbres des Etats-Unis : la Statue de la Liberté, l’Empire State Building, j’en passe et des meilleures. Pourtant, c’est un bâtiment bien moins impressionnant qui m’a finalement le plus impressionné : le théâtre Ford, que j’ai découvert lors d’une escapade à Washington. Pour ceux qui n’en auraient jamais entendu parlé, le théâtre Ford, qui a été construit à l’emplacement d’une ancienne église baptiste, possède un terrible passé. Car c’est là que l’acteur John Wilkes Booth tua le président Lincoln d’une balle dans la tête. Et je peux vous dire qu’en le visitant, on ne peut s’empêcher d’avoir un frisson en voyant ce morceau d’Histoire d’aussi près. Le théâtre Ford a pourtant failli ne pas être le lieu d’un tel drame. Peu après son inauguration, il fut en effet détruit par un incendie en 1862. Mais il rouvrit ses portes un an plus tard, entièrement rénové, et bénéficia alors d’une fréquentation importante. À la même époque, John Wilkes Booth, un acteur couronné de succès mais en semi-retraite, se consacrait au soutien des troupes confédérées. Lui et ses complices eurent l’idée de kidnapper le président Lincoln pour l’échanger contre des prisonniers de guerre sudistes, mais leur complot fut déjoué. En 1865, les confédérés subirent deux défaites importantes. Furieux, Booth décida d’assassiner le président et plusieurs membres de son gouvernement. Le 14 avril 1865, il pénétra dans la loge de Lincoln au théâtre Ford et lui tira une balle dans la tête. En s’échappant, Booth se cassa la jambe mais parvint tout de même à enfourcher un cheval et à disparaître. Il fut capturé et tué par balle douze jours plus tard. On porta Lincoln jusqu’à la résidence Peterson, près du théâtre, mais il s’éteignit au matin suivant. Pour la petite histoire, le gouvernement fédéral racheta le théâtre pour 100 000 dollars afin qu’il ne puisse plus jamais être un lieu de divertissement. Le bâtiment occupa donc des fonctions administratives jusqu’en 1893, quand la moitié avant de l’édifice s’effondra, tuant 22 employés et en blessant de nombreux autres. Bien que réparé, il dépérit au fil des ans et ne fut entièrement rénové que dans les années 1960, lorsqu’il redevint un théâtre dont le sous-sol abrite aujourd’hui un musée dédié à Lincoln. Les épreuves du passé désormais surmontées, le majestueux bâtiment de brique demeure un monument à la mémoire d’un des grands présidents américains. Le théâtre était déjà impressionnant à voir, mais l’agence qui organisait ce voyage de groupe nous a en outre permis de le visiter dans des conditions de rêve. D’ailleurs, je vous mets le lien vers son site. Si vous souhaitez visiter les Etats-Unis dans le cadre d’un voyage de groupe, je vous recommande de passer par eux. Retrouvez toutes les infos sur ce voyage à New York en suivant le lien.

La formation professionnelle en France

Malgré les améliorations liées aux plans successifs, le système de formation professionnelle des demandeurs d’emploi reste dépourvu d’une stratégie globale. Les principales initiatives dans ce domaine depuis 2013, dont le récent «Plan 500 000 formations» étaient centrées sur la formation et l’employabilité des demandeurs d’emploi au lendemain de la crise économique mais étaient principalement orientées sur le court terme. La Cour des comptes (2017b) a constaté que le financement des plans ponctuels successifs par l’administration centrale ne répondait pas aux problèmes d’efficience du système, dont la coordination entre les nombreux acteurs responsables du financement et de la mise en œuvre des politiques. Le gouvernement a annoncé pour le printemps 2018 deux réformes globales des systèmes de formation professionnelle et d’apprentissage, dont l’impact sur le plan de l’efficience et de l’efficacité devra être évalué. Les détails de ces réformes ne sont pas encore définis, mais les négociations et les consultations des partenaires sociaux ont débuté à l’automne 2017 sur la base d’un document d’orientation et de grands principes présentés par le gouvernement. En outre, sur les cinq prochaines années, 14 milliards d’euros supplémentaires devraient être injectés dans la formation professionnelle et l’apprentissage via le Plan d’investissement compétence (PIC), dans le cadre du Grand plan d’investissement de 57 milliards d’euros. L’objectif du PIC est de former 1 million de chômeurs faiblement qualifiés et 1 million de jeunes en décrochage scolaire et d’assurer à 300 000 d’entre eux une insertion durable sur le marché du travail. Le PIC impliquerait une augmentation annuelle moyenne de près de 12 % des dépenses publiques de formation professionnelle et d’apprentissage. Certains observateurs estiment que ces dépenses pourraient entraîner des retombées positives en cinq ans sur la croissance du PIB et des économies de dépenses publiques en raison de la réduction des allocations de chômage à payer (Berger, 2017). Dans l’ensemble, il reste à voir si la conception et la mise en œuvre du plan et des réformes systématiques permettront l’amélioration nécessaire et la surveillance accrue de l’efficience du système national de formation professionnelle.